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Prix des carburants vraies solutions pour vraie colère

Compte-tenu des taxes supportées par les carburants en France, passer
à la pompe revient à passer chez son percepteur :

sur un plein de carburants (essence ou gazole) de 50 euros,

chaque automobiliste acquitte 30 euros à l’Etat et 20 euros au pompiste.

Sur ces 20 euros, environ 15 euros alimentent la spéculation sur le prix du pétrole et se retrouvent, au final, dans la poche des actionnaires. Le reste, soit environ 5 euros seulement, vont véritablement à l’industrie du raffinage et à la distribution
(pipelines, camions citernes, dépôts et stations-services).

Ces deux phénomènes (niveau des taxes, prix élevé du pétrole) concourent à la situation d’aujourd’hui, à savoir des prix à la pompe devenus insupportables pour les travailleurs et les citoyens en France, du fait de la faiblesse des salaires.

FAUT-IL EN CONCLURE, COMME LE FAIT L’EXTRÊME-DROITE, QU’IL Y A
TROP D’IMPÔTS EN FRANCE ?

« NON », si l’on se souvient que les impôts financent les services publics,
dont nous avons tous besoin.

« OUI » si l’on réalise que le premier poste du budget de l’Etat sert à payer la dette publique, majoritairement illégitime car servant en premier lieu à payer des intérêts aux banques et aux millionnaires.

en France, qui paye l’impôt ?

Ce sont d’abord les ménages car, selon le discours dominant, imposer les entreprises impacterait leur « compétitivité ». Si les familles payent aujourd’hui des taxes sur les carburants, c’est avant tout pour compenser les dizaines de milliards de cadeaux fiscaux faits aux entreprises et à la classe aisée.

De nombreux financements de la protection sociale ont été remplacés par
les impôts et taxes, non plus prélevés sur la création de valeur dans les entreprises qui, du coup, améliorent les marges (= profits), mais payés par les contribuables.

ALORS QUE FAIRE ?

 La fiscalité sur les carburants doit baisser, c’est l’impôt le plus injuste. Il touche notamment les millions de travailleurs qui ont besoin de leur voiture pour se rendre à leur travail.
Ce qui est immédiatement possible c’est, par exemple, mettre en place une TICPE (ex-TIPP) flottante, comme cela a déjà été mis en place en 2001, puis de nouveau envisagé en 2012, compensée par le relèvement, par exemple, du taux d’imposition des bénéfices des entreprises et des grands groupes, et l’augmentation de la tranche marginale (taux d’imposition des riches, bloqué à 45%).

 Le prix des carburants doit être réglementé par l’Etat (prix identique partout,
comme dans de nombreux pays, et en Outre-mer) : Depuis la fin de la
fixation des prix par l’Etat en 1983, les carburants auraient dû baisser selon la soi-disant « logique concurrentielle
 ». Il n’en a rien été, mais cette « logique » a en revanche fait fermer 70% des stations-services depuis lors !

 Le relèvement général des salaires est indispensable, à commencer par le
SMIC, salaire minimum pour vivre en 2018, qui doit être fixé à 1 900 euros
brut.
 Et quand on y réfléchit, c’est toute la politique de Macron, président des riches, qu’il faut stopper.

Article publié le 8 novembre 2018.


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