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« La gestion des risques professionnels est un sujet de gouvernance, d’arbitrage et de stratégie » (Medef) Les suicides dans l’administration l’organisation du deni

Suicides dans la fonction publique : l’organisation du silence et du déni
en regroupant les multiples sources disponibles (associatives, médiatiques, syndicales, INVS,) le nombre de suicides rien que dans la fonction publique d’Etat atteindrait des chiffres effarants :

Ils seraient de :

39 pour 100.000 chez les enseignants
25 pour 100.000 au ministère de l’équipement
35 pour 100.000 chez les policiers en 2018 (58 pour 100.000 en 2017, 8 suicides depuis le 1er janvier 2019)
31 pour 100.000 dans la gendarmerie et 58 pour 100.000 tentatives de suicide
60 pour 100.000 chez gardiens de prisons
22 pour 100.000 dans les impôts et les douanes
Sans compter les suicides à France télécom, la poste, aux affaires étrangères …
les risques pour la santé mentale engendrés par les conditions de travail sont connus, et leurs effets sont visibles par l’accroissement constant du nombre de pathologies psychiques et de suicides en lien avérés avec le travail. Or si l’on retient les pathologies psychiques et les suicides « reconnus imputables au service » par l’administration cette réalité semble pourtant contredite. Pourquoi ?

Quelle est donc en réalité cette « stratégie » dont parle le Medef, et de quelle manière est-elle mise en œuvre aussi dans la fonction publique ?

L association ASD, association suicide et dépression professionnels qui agit depuis 10 ans auprès de fonctionnaires et de leurs ayants droits, victimes de ces risques « psychosociaux » et suicides, afin de reconnaître imputables au services ces pathologies et suicides, peut à partir de cette expérience mettre en lumière les stratégies mise en œuvre par les administrations pour organiser le silence et le déni. Nous ne parlerons ici que de la question des suicides (et tentatives de suicide), les pathologies psychiques relèvent des mêmes stratégies mais les processus d’imputabilité se présentent différemment.

Première étape, l’invisibilité :

deuxième étape : L’organisation du déni

Le déni s’organise alors en plusieurs moyens menés simultanément :
RECHERCHER les causes personnelles, externes au travail :
EVITER la présomption d’imputabilité : un déni de Droit.
TOUT FAIRE POUR EMPECHER DE PARLER DU TRAVAIL ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL
DECOURAGER LE SYNDICATS ET OBTENIR AINSI LEUR ADHESION IMPLICITE A CE DENI
MULTIPLIER TOUS LES RECOURS POSSIBLES POUR DECOURAGER LES AYANTS DROITS FAIRE PRESSION SUR LES MEDECINS POUR LES EMPÊCHER DE DELIVRER DES CERTIFICATS
DILIGENTER UNE EXPERTISE « POST MORTEM », POUR METTRE L’ACCENT SUR LE PSYCHISME individuel

Article publié le 17 mars 2019.


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