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Nouveau scandale financier les FinCEN Files : enquête sur les transferts d’argent sale de grandes banques mondiales

Des banques qui ne signalent qu’au compte-gouttes

Ces FinCEN Files montrent aussi que les banques ne rédigent souvent des rapports d’activités suspectes que lorsqu’une transaction ou un client a déjà fait l’objet d’un article négatif dans la presse, ou lorsque la banque est sollicitée à l’occasion d’une enquête judiciaire ou administrative. Dans des entretiens accordés à l’ICIJ et BuzzFeed News, plus d’une douzaine d’anciens responsables de la conformité chez HSBC ont remis en question l’efficacité des programmes de lutte contre le blanchiment d’argent mis en place par la banque. Certains ont déclaré qu’on ne leur donnait pas assez de moyens pour aller au-delà d’un examen superficiel des flux d’argent importants. Et que lorsqu’ils demandaient des informations sur les personnes à l’origine de grosses transactions, les succursales de HSBC hors des États-Unis les ignoraient souvent. "Ils nous disaient : ‘Bien sûr, nous vous recontacterons.’ Mais ils ne revenaient jamais", se souvient Alexis Grullon, qui a supervisé les activités internationales suspectes pour HSBC à New York de 2012 à 2014. https://www.franceculture.fr/economie/lutte-contre-le-blanchiment-des-documents-secrets-revelent-les-lacunes-des-banques

Au moins 2 000 milliards de dollars de transactions suspectes ont été réalisées entre 2000 et 2017 par plusieurs grandes banques mondiales. C’est ce que révèle une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation, composé de 400 journalistes issus des médias de 88 pays dont les cellules investigation de Radio France et du journal Le Monde.

Pour leur enquête, les journalistes de l’ICIJ ont pu obtenir des « rapports d’activité suspecte ». Ce sont des documents ultra-secrets, que les responsables de la conformité interne des banques américaines envoient aux services de renseignement financier américain quand elles détectent des transferts d’argent douteux.

Selon ces documents, 2 000 milliards de dollars de transactions suspectes ont pu être effectuées.Il s’agit d’argent sale lié à la drogue, à la corruption, au crime organisé et au terrorisme.

De grandes banques sont pointées du doigt comme JP Morgan, Deutsche Bank, Bank of New York Mellon ou HSBC. Celles-ci assurent pourtant faire d’importants efforts pour combattre le crime financier et respecter les législations en vigueur.

Cet axe de défense n’a pas suffi à rassurer les investisseurs. La banque HSBC a touché son niveau le plus bas en bourse depuis 25 ans après que la Chine ait menacé l’établissement de sanctions au vu de ces révélations. De son côté, Deutsche Bank a perdu plus de 3% de sa valeur.

→ Accéder à l’enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ)

Article publié le 22 septembre 2020.


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